On nous promet des chatbots partout, et il est bien possible que cela soit le cas d’ici à quelques mois. le rythme de développement des chatbots rappelle beaucoup celui des sites web au début des années 2000. La première décennie du XXI siècle était hypertextuelle, la deuxième sera certainement conversationnelle.
Un chatbot qui fait de la politique ? Une fiction certes, mais certains s’y essaient, comme cette société néozélandaise qui vient de lancer la chatbot SAM sur Messenger. J’utilise l’article défini féminin car SAM est une chatbot.e.
Quand on lui demande qui elle est, sa réponse est toute citoyenne :
C’est pour un sondage…
La chatbot recueille donc les opinions des néozélandais pour mieux les représenter ensuite. Démagogie ou démocratie ? En tout cas, SAM se veut consensuelle, quand on lui demande si elle est de gauche, elle répond :
Et de droite et de gauche… Cela rappelle quelqu’un… Ensuite, on fait vite le tour du chatbot : quel que soit le sujet, il répond :
En fin de compte, il s’agit plus d’un chatbot collecteur d’informations qu’un véritable chatbot, son niveau conversationnel étant extrêmement bas, il ne représente pas ce qu’il est possible de faire avec cette technologie, et c’est bien dommage.
Une FAQ en guise de chatbot politique
Conscients que le bot n’avait que peu de qualités conversationnelles, ses concepteurs fournissent donc une page HTML avec la liste des questions que l’on peut poser au chatbot. Le principe étant celui d’une FAQ où les questions sont sur le site, et les réponses dans Messenger. Un mode hypertextuel simple eut été bien plus efficace.
Enfin, le chatbot collecte les propos des visiteurs. Leur stockage et traitement n’est pas très clairement explicité. C’est regrettable, en particulier quand on se déploie dans l’univers de la politique et de la démocratie.
Vous pouvez découvrir le chatbot et le projet au travers des liens suivants :
Et vous, qu’en pensez-vous ? Des chatbots pour les partis politiques : est-ce crédible ? Est-ce l’avenir ?